LA MUSCULATION

Commençons tout d’abord par donner la définition de ce qu’est la musculation :

Il s’agit de l’ensemble des exercices physiques visant le développement des muscles du corps humain, visant à augmenter sa force athlétique, son endurance ou tout simplement son volume musculaire.

Lorsque l’on lit cette définition, nous faisons tout de suite le rapprochement avec le bodybuilding.

Cependant ce sont deux choses totalement différentes. Observons la définition du bodybuilding : c’est une discipline et un art de la performance qui consiste principalement à développer sa masse musculaire dans un but esthétique, l'exhiber en exécutant des poses plastiques codifiées, isolement ou enchaînées dans une chorégraphie.

Nous pouvons donc voir que le bodybuilding est une activité totalement différente de la musculation, qui est un moyen et non une fin. On peut vouloir acquérir du muscle pour pouvoir accomplir une tâche pénible (certains métiers exigent de soulever des charges lourdes) ou bien travailler un muscle en particulier dans le cadre d’une autre pratique sportive (rugby, football, tennis…). Le bodybuilding quant à lui permet de construire un corps musculaire esthétique, où l’apparence du muscle est plus importante que son utilité. Dans cette perspective, les adolescents ou jeunes hommes qui construisent leur corps en se rendant à la salle de sport peuvent être considérés comme des bodybuilders amateurs.

Déjà pendant l’antiquité Grecque, Romaine, le développement physique était de rigueur, non à des fin esthétiques, mais à des fin militaires. En effet, chaque grande armée voyait ses soldats s’entrainer chaque jour à l’art du combat, visant à renforcer leur corps au maniement des armes. Si l’on reprend la définition de « la musculation », on peut faire un lien direct.

De plus, en revenant sur un point du vue sportif pur ; les premiers jeux olympiques, selon la tradition, datent de 776 avant J.-C. pour se prolonger pendant plus d'un millénaire.

L'Egypte nous offre de nombreuses scènes sportives, entre autres de lutte, dès le 3e millénaire avant notre ère, et les Romains, héritiers des Etrusques sur bien des points et en particulier dans ce domaine.

Un autre continent a vu naitre les débuts de la musculation : l’Inde. En effet, dès le 11ème siècle, les Indiens se servaient de poids sculptés dans la pierre, pour devenir plus gros et plus forts. Il s’agissait essentiellement de lutteurs et de guerriers très entrainés cherchant à augmenter leur force, leur endurance et leur souplesse.

Ce petit à parte pour vous dire, que depuis l’apparition du sport, aussi lointain soit-il, l’Homme s’est entrainé afin de développer ses capacités physiques (forces, endurances) afin de pouvoir répondre aux exigences qui lui sont demandées dans ces taches quotidiennes.

Lorsque l’on se blesse physiquement, que soit au niveau de notre ossature, de nos tendons, ou encore de nos muscles, notre rémission est souvent compliqué. En effet pendant le processus de guérison du corps, nous observons une dégradation des performances sur le membre atteint.

Pour pouvoir retrouver cet équilibre, et un fonctionnement « normal » du corps (sans compensation), il existe deux procédures :

La rééducation survient dans un laps de temps court après la blessure (temps pour que l’œdème passe par exemple, ou temps d'attente de la date d'opération). Elle peut être conjointe à la réathlétisation dans certains cas précis, ou précéder à celle-ci. Outre la temporalité, ce qui différencie la rééducation de la réathlétisation est qu'elle n'a pas de visée sportive. En effet, l'objectif de la rééducation est de permettre le retour aux activités de la vie quotidienne : marcher, conduire, attraper des objets, monter des escaliers, se baisser etc ... Que vous ayez des objectifs sportifs ou non, une rééducation peut donc vous être proposée par votre professionnel de santé après une blessure ou une immobilisation. Enfin, notez que celle-ci se pratique par un kinésithérapeute exclusivement !

Ici on parle de pratique sportive. Il ne faut pas nécessairement être pratiquant de haut niveau, ni avoir d'objectif complexe ou d'ambition élevée pour suivre une réathlétisation. Il suffit que la personne blessée ait pour objectif de se (re)lancer dans une activité physique après sa guérison, auquel cas les contraintes que va subir la partie lésée du corps seront plus importantes et variées que les contraintes subies par l'organisme dans la vie courante (réception de saut, changement de direction en déplacement rapide, port de charges lourdes ...) ce qui nécessite une préparation accrue de la zone fragilisée et de ses tenants et aboutissants. Selon la blessure, sa nature, sa région... l'intervention ou non au bloc opératoire ainsi que l'avis et l'accord du médecin, la réathlétisation peut commencer en parallèle de la rééducation avec du travail de proprioception pour certains, du travail isométrique pour d'autres, ou encore de la simple mobilisation articulaire passive et du renforcement des régions saines pour éviter la chute de performance. Mais la plupart du temps, la réathlétisation débute après la rééducation (j'apprends d'abord à re-marcher, ensuite à re-courir).

Ces deux processus subviennent au besoin d’une blessure, cependant, n’y a-t-il pas un moyen de prévenir ces blessures ?

La réponse est oui.

En reprenant la définition de la musculation : « dans l’ensemble des exercices physiques visant à augmenter la force athlétique », il ne s’agit pas juste d’une question de musculature, ou de force musculaire. En effet, cela comprend également la mobilité articulaire. Mais alors qu’est ce que la mobilité articulaire ? C’est l’aptitude à bouger, à se déplacer, à changer de direction, autrement dit la liberté de mouvements.

Attention, contrairement à ce que l’on peut penser, être souple ne signifie pas être mobile : la souplesse est la capacité d’un muscle à s’étirer.

 Tandis que la mobilité représente la souplesse alliée à la force musculaire, c'est-à-dire, avoir suffisamment de souplesse et de force musculaire pour permettre à notre corps de pouvoir bouger dans toute son amplitude, sans risquer de se blesser. (Nous en reparlerons dans un prochain article consacré aux étirements et à la mobilité articulaire).

Les premiers physiques musclés datent de l’époque de l’Antiquité. Les Grecs pratiquaient une forme de culture physique pour améliorer leur force. De nombreux héros de la mythologie étaient représentés avec une musculature développée. Hercule, le plus célèbre des héros grecs, qui représente la force, connu pour ses douze travaux.

Le corps des statues grecques reste aujourd’hui, un modèle de norme esthétique pour le bodybuilding moderne.

 

Sandow a été le premier à mettre au point des spectacles qui alliaient force et symétrie. Sans intention d’améliorer l’esthétique de son physique, aucun souci d’harmonie, le seul désir d’être fort et de donner des spectacles qui enchantaient les foules. C’est pourquoi il est considéré comme le pionnier du culturisme moderne. Il a rendu populaire la musculation et a sans doute favorisé les premiers concours : d’abord les Championnats du monde en 1891 en Angleterre et deux événements d’haltérophilie lors des premiers Jeux Olympiques modernes de 1896 à Athènes en Grèce.

Le premier concours de culturisme en Amérique a eu lieu le 16 janvier 1904 au Madison Square Garden à New York, remporté par Al Treloar.

Durant une période dans les années 30, les concours de physique rassemblent toutes sortes d’athlètes (haltérophiles, gymnastes, nageurs…), il devient évident que l’entrainement avec charges leur donne souvent l’avantage.

En 1939, l’Amateur Athletic Union (AAU) instaure une compétition de culturisme en plus de ses concours d’haltérophilie qui prend le nom de Mr. America, remporté par John Grimek, puis par Clancy Ross en 1945. Le premier Mr. Olympia, actuellement encore le plus prestigieux concours du culturisme, a lieu en 1965.

En Californie, l’haltérophilie sur la plage est devenue populaire parmi les culturistes amateurs et professionnels. Le plus célèbre de ces lieux de rencontre était situé à Santa Monica, et a été appelé Muscle Beach. Les gymnases et le bodybuilding deviennent très populaires.

Dans les années 60, on voit apparaitre des culturistes de plus en plus gros. Aux USA, on commence à maitriser de mieux en mieux les méthodes d’entrainement et la nutrition.

C’est la période où Mr. Olympia dépasse allègrement les 90-100kg alors que c’était plus rare auparavant. La taille devient un facteur de sélection, devançant l’esthétique et l’équilibre. De 1984 à 1991 Lee Haney est sacré 8 fois vainqueur de Mr.Olympia. En 1992, Dorian Yates lui succède, vainqueur jusqu’en 1997. Alors qu’il semble indétrônable, Ronnie Coleman remporte le titre huit fois consécutives de 1998 à 2005.

Ayant vu le jour dans les années 1960 et considérés comme légaux pour les bodybuilders professionnels à partir des années 70, c’est entre 1980 et 2000, que l’apogée des stéroïdes anabolisants voit le jour (ce qui explique la plupart des physiques hors normes de ces culturistes qui en passent par là pour surpasser leurs rivaux). Désirant être représentée au CIO, l’IFBB, la principale fédération de Bodybuilding, après avoir résisté quelques années, met en place des tests de dopage à la fin des années 1990 suite à une loi imposée.

Depuis 2011, c’est Phil Heath qui détient le titre avec un physique plus équilibré et un poids plus modeste.

Contrairement aux idées reçues, et à la démocratisation du bodybuilding, nous avons pu voir que la musculation s’avère être un outil très pratique pour notre développement personnel, qui se met à notre service, dans le but de nous aider à développer une bonne santé physique afin de nous préserver, et également nous apporter un certain confort dans nos différentes tâches quotidiennes, qu’elle soit professionnelle, personnelle ou sportive.